Laos (1)

Quelques repaires pour la monnaie Laotienne :

Au Laos le Baht (monnaie Thaïlandaise) semble être partout accepté. Le change avec cette monnaie ne semble pas être favorable (7% de moins que le cours officiel du Baht). Cependant nous avons des Bahts et, pour l’instant, nous payons avec cette monnaie.

1 Euros = 11 000 Kips (taux de change de la banque)

1 baths = 250 Kips (cours pratiqué par les commerçants)

Jour 35 – Laos - jeudi 31/03/2011 - Ban Houay Xay – Ban Nam Kanne = 98 Kms

Levé vers 6h30, petit déjeuner à l’hôtel (2 thés, 1 café, Pain beurré avec confiture) c’est cher par rapport à la Thaïlande mais comme hier nous ne cherchons pas les petits restaurants locaux qui, nous le verrons ensuite, ne sont qu’à quelques centaines de mètres.

Comme les commerçants prennent le Baht à un taux plutôt défavorable. Nous changeons 12 000 Bahts à la banque contre environ 3 180 000 Kips cela fait beaucoup de billets et il faut en mettre une grande partie dans les sacoches car le porte monnaie est trop petit. Le taux de change est de 1 Baht = 265 Kips (soit 6% de plus que chez les commerçants). Comme nous avons eu environ 41 bahts pour 1 Euro la conversion Euro / Kip via le Baht nous donne 10 865 Kips pour 1 Euro. Le change direct Euro contre Kip nous aurait donné un peu plus de 11 000 Kips pour 1 Euro. Contrairement aux informations que nous avions (voyageurs, guide du routard etc..) il vaut mieux utiliser le Kip au Laos et changer directement ses dollars ou ses Euros contre cette monnaie. Ceci n’est pas vrai pour le visa qu’il est très nettement préférable de payer en Dollars US.

Ensuite nous essayons de trouver des cartes routières plus à jour que les nôtres mais cela ne semble pas exister. Sur le GPS elles ne sont pas exactes non plus et lorsque nous roulons sur une route le point qui nous matérialise est toujours en dehors (au milieu de montagne ou d’un fleuve). Nous partons vers 9 heures après avoir acheté quelques paquets de biscuits pour la route. La brume a disparu et nous avons un ciel sans nuage ce matin. Ce sera ainsi toute la journée. Les 30 premiers kilomètres sont assez faciles, malgré quelques petits raidillons, et la route est bonne. Ensuite vient un col très raide suivi d’une descente vertigineuse. La route est en travaux et devient une piste de terre ou empierrée. Nous nous arrêtons vers midi dans un village très rural. Il n’y a pas de restaurant mais une épicerie. La tenancière nous propose des sachets de soupe chinoise. Elle fait bouillir de l’eau et nous la prépare. Nous prenons aussi des boissons. C’est léger mais c’est mieux que rien. Nous avons beaucoup de spectateurs, petits et grands, qui nous regardent manger. Nous prenons aussi quelques photos.

Nous repartons pour attaquer un nouveau col tout aussi raide que le premier mais moins long. Ensuite c’est plus facile mais la piste est très mauvaise et nous n’avançons pas très vite. Vers 16h nous traversons un nouveau village qui semble plus riche que le premier. Nous nous arrêtons devant une épicerie et le propriétaire nous propose de dormir chez lui. Il est trop tôt et nous déclinons l’offre. Nous lui demandons s’il peut nous faire à manger. C’est possible et nous nous installons sur une terrasse qui surplombe une rivière en arrière de la maison. Le cadre est agréable et reposant. L’épouse tisse avec un métier manuel des étoffes traditionnelles. L’homme fait la cuisine et ne nous a pas concerté pour le menu. Il nous sert trois grosses assiettes de riz cuisiné avec des légumes. C’est excellent et parfait pour remplir nos estomacs. Nous n’avons comme spectateurs cette fois-ci que le jeune fils (5 ans environ) et quelques uns de ses copains. Ils sont très curieux et observent tous nos gestes et aussi les objets que nous avons.

Nous repartons ensuite sur une route goudronnée (le goudron commence au village où nous venons de prendre un repas) qui est presque plate sur environ 5 kilomètres. Ensuite le décor change. La route heurte des montagnes et les affronte de face. La pente est très raide et nous arrivons à un premier col à 930 mètres d’altitude. Une petite descente nous laisse croire que nous en avons fini avec cette montagne mais descentes et montées se succèdent. Lorsque la nuit commence à tomber nous sommes dans un village de montagne à un peu plus de 1 000 mètres d’altitude. Pierre-jean qui nous devançait a déjà cherché un logement pour notre groupe. C’est encore une épicerie qui nous sauve. La tenancière et ses filles rangent la réserve (petite maison sur pilotis) pour que nous puissions y passer la nuit. Nous pouvons rapidement nous y installer et ranger nos vélos dans une autre maison de plain pied dans laquelle se trouve un groupe électrogène, un bidon de carburant et un moulin manuel. Il n’y a pas d’électricité dans le village à cette heure ci. Nous achetons quelques boissons et gâteaux et nous nous préparons à manger nos maigres provisions. Nous n’avions pas compté sur le sens de l’hospitalité de ces villageois car la fille de la maison (10 ans qui en paraît 16 et qui est très débrouillarde) arrive avec une grosse boite de riz sucré et des pousses (genre cœur de palmier ou de bambou à sucer). Elle s’installe avec nous ainsi que ses deux jeunes frères pour nous montrer comment cela se mange. Nous mangeons avec appétit et partageons nos biscuits et boissons avec nos hôtes. Le repas terminé ils nous laissent. C'est aussi à ce moment que la musique à commencé dans le village. Il n'y a pas d'électricité dans le village mais la musique est puissante et doit sortir d'un amplificateur probablement alimenté par un groupe électrogène. Jean-Pierre se couche, Pierre-Jean lit et moi j’écris ce texte en attendant que le sommeil vienne et aussi que le calme s’installe car la jeunesse Laotienne des montagnes semble apprécier la musique. Finalement la "fête" ne dure qu'environ une heure. Ensuite le calme total s'installe sur le village. Même la route devient silencieuse. les chauffeurs des quelques camions qui passaient doivent aussi avoir fait halte pour dormir.

Cette première journée au Laos aura été pleine de nouveautés. Tout d’abord il faut rouler à droite au Laos. Ensuite les paysages sont assez différents de ceux que nous avons rencontrés jusque là. Ils sont plus dégagés et il y a de beaux points de vue. La population semble beaucoup plus pauvre ici mais nous recevons beaucoup de sourires. Les enfants se pressent au bord de la route et tendent la main, paume ouverte, pour que nous la leur touchions au passage.

Repas de la journée :

Matin : A l’hôtel - 2 thés, 1 café, pain beurré avec confiture = 240 Bahts

Midi : 3 soupes chinoises et 3 jus d’orange = 28 000 Kips (112 Bahts ou 2,8 Euros)

16h : 3 assiettes de riz légumes, 2 Coca Cola et 1 jus de fruit = 60 000 Kips (environ 6 Euros)

20h : Nos hôtes nous offrent du riz avec des tiges à sucer (genre cœur de palmier). Nous leur avons acheté des boissons et des gâteaux pour 34 000 Kips (environ 3 Euros) que nous partageons avec eux.

Hôtel : Des nattes sur le sol en planches disjointes de la réserve de l’épicerie. Nous avions payé l’hôtel à Ban Houay Xay 100 000 kips (10 Euros). Le confort et le service n’ont rien de comparable mais nous donnons 50 000 Kips pour l’hébergement et le riz du soir.

Jour 36 – Laos - vendredi 01/04/2011 - Ban Nam Kanne – Louang Nam Tha - 88 Kms

Levé vers 6h30, préparatifs de départ, paiement de la nuit et départ vers 7h30. Le temps est à nouveau gris mais les nuages ne sont pas très épais et, malgré les 1 000 mètres d’altitude, il ne fait pas froid.

La route jusqu’à Luang Nam Tha est plutôt facile et le revêtement excellent. Nous faisons la pause petit déjeuner à la première « ville » que nous traversons après environ 25 kms. Le cadre est agréable et le repas excellent. Le reste du trajet est sans difficulté à l’exception d’un petit col d’environ 2 kms avec une pente plutôt raide (comme les précédents). Nous ne trouvons pas de restaurant pour le repas de midi et nous nous contentons de boissons, de deux boites de sardines et d’un peu de riz que nous propose une tenancière d’épicerie. Les 20 kilomètres qui restent jusqu’à Luang Nam Tha sont faciles et vite parcourus. Le premier hôtel visité nous convient et nous nous y installons. Cette journée aura, heureusement, été moins éprouvante que la précédente et nous a permis de récupérer un peu des efforts de la veille. Nous sommes aujourd’hui au point le plus au nord (presque 21° de latitude nord) de notre périple. Demain nous prenons vers l'est puis vers le sud-est en direction de Louang Phrabang. Nous pensons rejoindre Louang Phrabang en 3 ou 4 jours et y rester un jour ou deux.

Repas de la journée :

9h : 3 assietes riz œufs (très bon), 2 Fantas et un café noir (thé et banane offert) = 58 000 Kips

Midi : Un peu de riz, 2 boites de sardines, 3 jus d’orange = 27 000 Kips

16h : Quelques beignets de bananes = 30 000 Kips

20h : Un poulet roti (petit), 3 assiettes de nouilles, 3 boissons, beignets de banane = 40 000 Kips

Hôtel : Grande chambre pour 3 personnes = 100 000 kips (10 Euros)

Jour 37 – Laos - samedi 02/04/2011 - Louang Nam Tha – Oudom Xai (ou Muang Xai)- 105 Kms

Levé vers 6h30, Petit déjeuner en ville, préparatifs de départ en même temps qu’un groupe de motards Malaisiens qui redescendent de Chine. Départ vers 8h30. Le temps est à nouveau gris mais les nuages ne sont pas très épais. Il ne fait pas froid. Comme hier le soleil sera de la partie l’après midi.

Au début la route est facile et le revêtement bon. Après une vingtaine de kilomètres le bel enrobé neuf fait place, sur une moitié de la chaussée, à un revêtement moins confortable mais quand même convenable. Ceci continue sur une dizaine de kilomètres puis le revêtement redevient normal. Crevaison de Pierre-Jean après une vingtaine de kilomètres. La réparation prend environ une demi-heure. Nous nous arrêtons pour déjeuner vers 11 heures après avoir parcouru environ 40 kilomètres. Le restaurant est une construction en bois sur pilotis. La vue de la terrasse donne sur un marais où des enfants pêchent.

Nous repartons le ventre bien plein vers midi. Nous arrivons rapidement à un carrefour qui est, contrairement à ce que j’ai dit hier, le point le plus au nord (mais pas beaucoup plus) de notre périple. A ce point nous sommes à une trentaine de kilomètres de la frontière chinoise. La route de gauche (Nord-Est) y conduit. Nous prenons sur la droite (Sud-Est) en direction de Louang Prabang. La route continue à être facile avec un revêtement convenable jusqu’au kilomètre 70 (distance parcourue dans la journée). Ensuite nous attaquons un col dont la descente se termine une dizaine de kilomètres avant Oudom Xay. La montée est longue et nous amène à l’altitude de 1 075 mètres. Le goudron est très mauvais ou inexistant et il y a des travaux sur toute la montée. Après avoir franchi le point le plus haut du col la descente commence avec un revêtement correct sur environ 2 kilomètres et inexistant sur une bonne quinzaine de kilomètres. Nous descendons lentement et prudemment sur une piste empierrée avec beaucoup de trous et de poussière. Heureusement la circulation est quasi inexistante et nous pouvons choisir le coté de la route qui est en moins mauvais état. A la fin de la descente commence une partie plate ou en montagnes russes toujours empierrée et poussiéreuse. Pendant 5 ou 6 kilomètres la situation devient plus périlleuse car il y a beaucoup de camions, transportant des gravillons, qui circulent entre une carrière située en bas de la descente et un probable chantier situé devant nous. Les camions pleins de gravillons qui vont sur le chantier nous doublent et les camions vides qui en reviennent nous croisent. Tout ce trafic soulève beaucoup de poussière et nous ne voyons pas très loin devant nous. Les chauffeurs des camions ne doivent pas bien nous voir non plus. Finalement, après avoir dépassé une longue file de voitures et quelques autobus arrêtés, nous arrivons sur le chantier. Les camions font demi tour sur la route à cet endroit, vident leur cargaison et repartent. Un chargeur étale grossièrement une couche de 50 centimètres de gravillons. Une niveleuse suit et affine le travail. Viennent ensuite deux rouleaux compresseurs qui compactent le tout. Nous avons de la chance d’être en vélo car nous pouvons passer aussitôt que le tas déposé par un camion est étalé par le chargeur (les voitures n’ont pas cette chance et doivent attendre). Après avoir dépassé les rouleaux compresseurs nous roulons sur des gravillons compactés et trouvons ce revêtement excellent. Trois kilomètres plus loin nous sommes de nouveau sur du bitume et il ne nous reste plus que deux kilomètres avant d’arriver dans la ville de Oudom Xay. Nous nous arrêtons au premier hôtel à l’entrée de la ville. Le prix est correct (il y a certainement moins cher) et la chambre très grande. Comme nous sommes couverts de poussière, assez fatigués et qu’il faut encore changer un rayon qui vient de casser sur le vélo de Pierre-Jean, nous nous y installons. Après la réparation et la douche nous faisons un tour en ville pour manger et visiter un peu. Il n’y a rien de particulier à voir dans cette ville et nous rentrons rapidement à l’hôtel pour une nuit réparatrice.

Repas de la journée :

7h : 3x(Œufs au plats, pain, Café, Thé) = 45 000 Kips

11h : 3 assiettes riz poulet épinard, 3 Coca Cola = 65 000 Kips

20h : Une assiette de riz, 2 assiettes de nouilles, 3 omelettes, 3 jus de fruit, 1 Ovomaltine = 63 000 Kips

Hôtel : Hôtel Chuan Sai (à l’entrée de la ville en arrivant de Luang Nam Tha) Grande chambre pour 3 personnes = 120 000 kips (12 Euros)

Jour 38 – Laos - dimanche 03/04/2011 - Oudom Xai (ou Muang Xai) – Pakmong - 84 Kms

Levé vers 6h30, préparatifs de départ, un vélo est dégonflé = réparation crevaison. Petit déjeuner en ville. Départ vers 9h30. Le temps est à nouveau gris mais il ne fait pas froid. Nous n’avons eu qu’environ une heure de soleil aujourd’hui. Le reste de la journée a été gris. Cette grisaille étant due surtout aux fumées des brulis.

Les 5 premiers kilomètres après Oudom Xay sont faciles. Ensuite nous attaquons la montagne et nous n’arriverons au sommet du dernier col (environ 1 250 mètres d’altitude) qu’à 20 kilomètres de notre but qui se trouve dans une vallée 6 kilomètres après la fin de la descente. Exceptés les premiers kilomètres nous n’avons eu que des montées ou des descentes aujourd’hui (surtout des montées) et un très mauvais revêtement. Lorsque la route est goudronnée elle est quand même bosslée et le vélo ainsi que son conducteur tremblent de tous leurs membres. Régulièrement (environ tous les 300 mètres) le goudron a disparu sur une portion de longueur variable (entre 10 et 100 mètres). Sur ces portions il faut choisir avec beaucoup d’attention sa trajectoire en évitant les gros trous et les pierres tranchantes. Les pentes sont parfois fortes mais restent raisonnables et nous n’avons pas de difficultés particulières à les gravir.

Nous traversons de nombreux villages très pauvres dépourvus de restaurant (les restaurants sont assez rares dans cette région). Par chance nous traversons vers midi un village qui n’est pas très grand mais qui a un restaurant. Nous y prenons notre repas de midi qui sera le seul sur le parcours. Cette journée sera celle des crevaisons, nous en avons eu quatre en comptant celle que nous avons constatée et réparée le matin au départ. L’état des routes doit y être pour quelque chose. Ceci semble aussi arriver fréquemment aux camions. Il y en a souvent qui sont arrêtés sur la route avec le chauffeur qui démonte une roue.

Nous avons traversé de nombreux villages de montagne avec beaucoup d’enfants qui nous saluent et qui se mettent sur le bord de la route pour que nous leur touchions la main au passage. Dans les villages il y a souvent des cochons, petits et gros, et d'autres animaux en liberté. Certaines maisons en bois et sans aucun confort ont sur l’avant une grosse parabole.

Beaucoup de gens marchent sur le bord de la route (surtout des femmes) en portant des charges (eau, fagots de bois). Même si la journée a été assez dure pour nous, nous sommes quand même des privilégiés avec nos vélos.

Arrivé à Pakmong nous rencontrons deux cyclistes francophones (il sont arrivés de Luang Prabang environ 5 minutes avant nous), ils sont tous les deux suisse (un français et un italien). Le Suisse français est en voyage en vélo depuis huit mois et l’italien depuis quatre ans. Ils se dirigent vers la Chine qu’ils vont parcourir pendant trois mois. Nous logeons dans la même guest house (il n’y en a que trois dans la ville) et prenons le repas du soir ensemble. Nous faisons ensuite le tour de la ville. C'est rapide car ce n’est qu’un village avec environ 300 mètres de rue.

Repas de la journée :

7h : 3 x (2 Œufs au plats, 2 pain, Pancake) 1 jus de citron, 1 ovomaltine, 1 café = 71 000 Kips

11h : 3 riz gluant avec poulet, 3 Coca Cola et un thé vert en bouteille = 72 000 Kips

20h : 3 x Nouilles avec des œufs (grande assiette) = 60 000 Kips

Hôtel : Guest House – 2 chambres très basiques = 2 x (30 000 kips) + 60 000 Kips (6 Euros)

Jour 39 – Laos - lundi 04/04/2011 - Pakmong –Louang Prabang - 111 Kms

Levé vers 6h30, petit déjeuner en ville. Départ vers 8h40. Nous avons le soleil et il commence à faire chaud. L’itinéraire de ce jour devrait être facile et assez plat. Nous partons de l’altitude 370 mètres pour arriver à celle de 270 mètres. La route suit presque sur tout le trajet la rivière « NAM OU » qui se jette dans le mékong que nous retrouverons à Louang Phrabang.

Les paysages sont très beaux avec la rivière sur le coté gauche de la route et au delà de hautes montagnes. Il y a aussi de nombreux villages. Certains ont l’air à peine plus riches que ceux des montagnes mais d’autres semblent plus florissants. Il y a aussi plus de temples (rares sur les routes de montagne que nous avons suivies).

Nous faisons assez rapidement les 45 premiers kilomètres et cherchons à faire une pause restaurant vers 11h45. Nous faisons encore 8 kilomètres sans trouver de restaurant et nous décidons de faire un casse croute avec quelques biscuits et quelques fruits que nous avions dans nos sacoches. Nous repartons rapidement et trouvons un restaurant vers 14 heures (kilomètre 80). Ce restaurant est juste avant le pont qui traverse la rivière « NAM OU ». Nous y prenons chacun un plat de riz frit et deux boissons. Le repas est juste correct mais la note est à un tarif touriste (120 000 Kips soit 12 Euros). Nous continuons ensuite sans problème jusqu’à Louang Phrabang. Cette ville qui est la troisième ville du Laos est très touristique et le prix des chambres y est plus élevé. Nous ne sommes cependant pas en pleine saison et les prix se discutent. La troisième Guest House que nous visitons nous fait un prix à 240 000 kips la chambre de trois pour deux nuits (au lieu de 250 000 Kips la nuit). La chambre est correcte et la Guest House bien située. Nous nous y installons pour deux jours car demain nous nous reposons et visitons Louang Phrabang. Nous repartirons mercredi matin en direction de Vientiane avec, pour les deux premiers jours, des cols difficiles à plus de 1 400 mètres d’altitude.

A partir de midi nous avons eu, comme hier, de la fumée et des brindilles noires qui retombent. Nous passons à coté d'un incendie et nous comprenons d'où provient toute cette fumée. Un grand nombre de villageois sont occupés à embraser les feuilles et les herbes sèches d'une forêt. Le vent pousse l'incendie (pas méchant car seule la broussaille brule, les arbres restent intacts) loin de la route et c'est de cette dernière que la forêt est embrasée. Nous ne connaissons toujours pas les raisons de cette pratique mais nous avons maintenant la certitude que tous ces incendies, petits ou grands, sont volontaires.

Le soir nous faisons un petit tour de la ville qui n’est pas très grande. Nous dinons dans un restaurant qui surplombe le Mékong. Le cadre est superbe et le prix beaucoup plus doux qu’à midi. Nous faisons ensuite un tour de marché qui ressemble beaucoup à ceux du nord de la Thaïlande (Chiang Maï ou Chiang Raï).

Repas de la journée :

7h : 3 x (Œufs et légumes frits) + 3 boissons = 90 000 Kips

14h : 3 riz frit, 3 Coca Cola, 3 jus de fruit = 120 000 Kips

20h : 2 x Nouilles crevettes, un sandwich au bacon, une salade de fruits, une grande bouteille de bière, un jus d’orange frais, un jus de coco glacé = 80 000 Kips

Hôtel : Phasith Guest House – Chaosisouphan Rd – Ban Aphay – Luang Prabang – Tél ;/Fax (856-71) 260 420 – Mobile (856-20) 56 556 130 et (856-20) 54 272 136 – e-mail : kolawy@hotmail.com -Chambre 2 lit plus un matelas, petite terrasse, grande salle de bain = 120 000 Kips la nuit

Jour 40 – Laos - mardi 05/04/2011 - Louang Prabang - visite Louang Prabang

Pas de réveil ce matin, nous nous réveillons vers 7 heures et partons à pied faire un tour de la ville. La visite des temples est souvent payante et, comme nous en avons déjà vu beaucoup, nous ne les visitons pas. Nous nous contentons de faire le tour des marchés de la ville. Nous prenons notre petit déjeuner dans un petit restaurant de rue local. Ensuite petite promenade sur la route qui surplombe le Mékong. Nous achetons des mangues et des papayes que nous dégustons en apéritif. Nous déjeunons sur un restaurant au bord du Mékong (les prix sont plus bas qu’en ville) d’un sandwich, d’une bière et d’un jus de fruit. Nous estimons notre budget pour le reste de notre séjour au Laos et changeons la somme que nous avons estimée. Nous rentrons ensuite à l’hôtel en attendant 17 heures qui est la meilleure heure pour monter au mont PHUSI (20 000 Kips (2 Euros) pour accéder aux marches qui y conduisent).

Vers 17 heures nous montons au mont PHUSI. Quelques statues de Bouddha, Une grotte et une empreinte dans la pierre qui serait celle du pied de Bouddha agrémente un peu le parcours. La soirée est brumeuse et la vue, qui doit être belle par beau temps, est assez limitée. Nous redescendons vers 20h30 et rentrons à l’hôtel après avoir diné dans un restaurant au bord du Mékong.

Repas de la journée :

8h : 3 x (Nouilles frites + beignets au soja) + 2 sachets de bananes frites = 31 000 Kips

13h : 3 sandwich au poulet, 1 grande bière, 1 jus de citron, 1 Jus de fruit glacé = 65 000 Kips

Fruits = 3 mangues, 1 papaye = 25 000 kips

Fruits = 3 mangues, 1 kg de bananes, 1 Kg d’orange = 32 000 kips

20 h : 2 nouilles frites crevettes, 1 nouille frite noix de cajou, 1 shake à la pomme, 2 jus de fruit mélangés = 76 000 Kips

Jour 41 – Laos - mercredi 06/04/2011 - Louang Prabang – Kiu Kacham (Pho Kham) - 79 kms

Une des attractions touristiques de Louang Prabang est les offrandes aux moines. Les moines défilent dans certaines rues de la ville devant des dévots bouddhistes qui leur donnent de la nourriture. Ceci se passe entre 6 heures et 6h30 le matin. Pour y assister nous nous levons à 5h45 et partons immédiatement en direction de la rue où se déroule ce rituel. Sur le chemin des vendeuses nous proposent des paniers avec du riz pour les moines. Nous n’avons pas l’intention de jouer aux bouddhistes mais certains touristes le font. Nous assistons au rituel. Les fidèles sont agenouillés sur le parcours des moines. Ces derniers portent un récipient dans lequel les fidèles déposent des boulettes de riz ou autre nourriture. Il y également des enfants portant un sac qui défilent à coté des moines. Les moines leurs donnent parfois un peu de la nourriture qu’ils viennent de recevoir. Il y a beaucoup de touristes, dont nous mais nous sommes parmi les plus discrets, qui prennent des photos. Lorsque tous les moines sont passés et que les fidèles commencent à partir nous apercevons qu’une partie de ces derniers sont des touristes, bouddhistes probablement, qui ont acheté la prestation à un tour opérateur local. Le tour opérateur fourni tout (le petit tabouret pour s’asseoir, le tapis pour s’agenouiller, l’écharpe et la jupe pour les femmes, le panier de riz etc..).

Nous prenons un petit déjeuner avec pain et café dans un restaurant sur le bord du Mékong.

Nous partons pour notre parcours du jour vers 8h30. Il n’y a pas de brume aujourd’hui et il fait déjà chaud. Les 25 premiers kilomètres sont assez faciles. Nous prenons un premier repas au kilomètre 25 juste avant la montée du premier col (nous n’aurons plus que des montées et des descentes pour le reste de la journée avec beaucoup de soleil et de sueur). Nous attaquons ensuite un premier col qui nous fait passer de 300 mètres à 1000 mètres d’altitude. Pierre-Jean casse un rayon au début de la montée. Nous le changerons plus tard car nous voulons nous assurer que nous sommes capable de faire le parcours prévu dans la journée avant de nous imposer un arrêt technique. Nous enchainons la descente qui nous ramène à l’altitude de 300 mètres. Il y a toujours des feux de forêts allumés par les villageois. L’un d’eux brule la végétation jusqu’au bord le route lorsque nous passons. Cela fume, chauffe et craque. Toute la journée nous serons accompagné par les craquements, parfois très fort, des bois qui brulent. Nous ne trouvons pas de restaurant en bas de la descente mais la tenancière d’une épicerie nous prépare des soupes de nouilles chinoises. Nous remplaçons le rayon cassé et repartons pour le deuxième col qui nous conduira de 300 mètres à 1 400 mètres d’altitude en 20 kilomètres environ. Nous arrivons à Kiu Kacham (1 380 mètres d’altitude) vers 18 heures. Il y a plusieurs guest house dans la ville (c’est plutôt un village). Nous en trouvons une qui nous convient. Ce n’est pas le luxe (cela ne doit pas exister ici) mais c’est correct et suffisant. La guest house fait aussi restaurant et nous y dinons. Il n’y a rien de particulier à faire ici le soir et il fait un peu frais. Nous sommes tous au lit à 22 heures car nous avons fourni beaucoup d’efforts aujourd’hui et nous avons besoin d’une grande nuit de repos pour être en état de continuer dans la montagne demain.

Repas de la journée :

8h : 2 baguettes + beurre + confiture, 1 baguette + beurre + miel, une omelette, 3 cafés noirs, 1 jus d’orange, 1 cacao chaud = 61 000 Kips

10h30 : 3 riz frits, 3 Coca Cola, 6 beignets = 70 000 Kips

12h30: 2 coca Cola et une boisson énergisante = 20 000 Kips

14 h30 : 3 soupes de nouilles chinoises, une boite de cacahuètes, 2 Thés glacés en bouteille, 1 Fanta = 60 000 Kips

20h : 3 nouilles frites avec légumes et poissons, 3 boissons = 66 000 Kips

Hôtel : Guest House Chuang Vichit, chambre avec 2 lits doubles, sans fenêtre, Salle de bain commune avec eau chaude = 50 000 Kips la nuit