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Laos (3)

Jour 49 – Laos - jeudi 14/04/2011 - Thakhek (Khammouane) – Ban Ma Ni Lat - 55 kms

Levé à 6h30 et départ à 10h30, la journée commence mal et les ennuis nous poursuivrons toute la journée. Tout commence pourtant bien avec le premier repas sur les bords du Mékong. Comme nous envisageons de faire 100 Kms aujourd’hui pour rejoindre la ville de SENO, qui est la seule ville indiquée sur les bornes kilométriques (en générale il y a des hôtel dans les villes qui sont indiquées sur les bornes kilomètriques), et que nous devons passer à la banque (sensée ouvrir à 9h30) pour changer de l’argent nous prenons notre temps et décidons de passer à un café Internet. Les petits ennuis commencent ici car le débit est très faible et il faut beaucoup de temps pour mettre à jour les traces et le site. Comme hier c’est jour de fête le propriétaire de l’hôtel asperge sa maison et tout ce qui l’entoure avec des fleurs qu’il trempe dans une eau colorée. Il nous fait profiter, nous et nos vélos, de sa bénédiction. Jusque là tout va encore bien, nous sommes un peu en retard mais nous avons encore largement le temps de faire nos 100 kms avant la nuit. Nous partons donc en direction de la seule banque de la ville qui fait le change. Nous avions compté sans les jours de fête du nouvel an Thaï. La banque, comme beaucoup d’autres établissements est fermée. Il y un distributeur de billet devant cette banque mais il n’accepte que les cartes locales. Comme il ne nous reste pas assez d’argent pour les dépenses de la journée nous partons à la recherche de distributeurs qui acceptent les cartes VISA ou Mastercard. Nous en trouvons un qui veut bien nous donner un million de Kips (environ 90 Euros). Nous faisons deux retraits consécutifs avec la même carte car nous ne sommes pas certains de pouvoir nous réapprovisionner en devises avant lundi (dans 4 jours). Nous ne sommes vraiment plus en avance mais nous pouvons encore envisager de faire nos 100 kilomètres avant la nuit. Nous partons sous un soleil de plomb mais assez confiant pour le reste de la journée. Notre optimisme va rapidement tomber car Pierre-Jean annonce une première crevaison roue arrière après seulement 15 kilomètres. La chambre à air est complètement découpée sur environ 5 cm et n’est pas réparable. Nous avons épuisé tout notre stocke de chambre à air et nous n’avons plus que des réparées. Nous supposons que la cause de nos problèmes est le pneu et décidons de le remplacer par le dernier pneu de rechange que nous transportons. Comme pour la roue avant nous avons des difficultés pour centrer le pneu mais nous y parvenons. Nous remontons la roue sur le vélo, remettons les sacoches en place et "pschch" la chambre à air fuit. Nouveau démontage et nous constatons que c’est la rustine qui fuit (rustine de mauvaise qualité ou mal collé ou un peu des deux). Notre problème maintenant est de mettre la chambre la moins mauvaise qu’il nous reste. Encore une rustine décollée et encore 3 fuites après remontage. Nous commençons à fatiguer et ne voyons pas de solution. Depuis 2 jours nous cherchons à acheter des chambres à air mais nous ne trouvons que de 26 pouces avec grosse valve. Nous n’avons pour l’instant pas d’autre solution que de « rustiner » nos vieilles chambres et les rustines deviennent aussi rares. Nous repartons avec une roue qui fuit et qui nécessite un regonflage deux fois par heure. Ce n’est pas très satisfaisant mais nous nous en contentons. Vers le kilomètre 55 nous faisons une pause boisson et regonflage. La montre indique 16h30 et il nous reste 52 kilomètres pour arriver à la ville de SENO. Pour rejoindre cette ville nous devrons donc obligatoirement rouler de nuit. Ceci n’est pas très réjouissant et nous cherchons une autre solution. Nous avons de la chance car quelques centaines de mètres plus loin nous voyons un panneau « Guest House ». Après une centaine de mètres sur un chemin de terre nous arrivons au bord d’un lac. Les logements, petites chambres ou grands logements, se trouvent ici et la fête (très bruyante) aussi. Sans les décibels de la fête le lieu serait vraiment parfait mais nous ne sommes pas certains de pouvoir dormir dans ces conditions. Nous n’avons cependant pas le choix et prenons le logement qui nous est proposé. Nous passons encore deux heures à réparer les chambres à air et finissons par réussir, après cinq tentatives, à avoir une roue qui ne fuit pas. Pierre-Jean a trouvé et acheté une chambre 26 pouces (grosse valve qui ne se monte pas sur sa roue) dans le village (en cas de nouvelle crevaison nous essaierons de l’utiliser). Au moment où nous pensons pouvoir profiter de la douche nous nous apercevons qu’il n’y a plus d’eau. Le propriétaire des lieux cherche la cause, ce sont les citernes qui se sont vidées (peut être que les fêtards consomment trop d’eau) et il faut attendre deux heures pour qu’elles se remplissent. Heureusement il y a de l’eau stockée dans des poubelles en plastique à l’intérieur de l’appartement (les coupures d’eau ne sont peut être pas chose rare) et nous nous contentons de cela pour nous laver.

Nous allons ensuite diner dans un restaurant proche du logement. Les tenanciers sont très sympathiques et le repas bon. C’est peut être le début de la fin des ennuis qui nous ont poursuivis toute la journée. Finalement nous n’avons avancé que de 50 kilomètres aujourd’hui mais nous sommes beaucoup plus fatigués qu’hier avec 154 kilomètres. Comme hier nous avons été copieusement arrosé (pistolets à eau, bassines, seaux, jets d’arrosage, sacs en plastique remplis d’eau le plus souvent teintée). Les arroseurs peuvent être sur le bord de la route, au milieu de la route, dans un véhicule qui double ou qui croise, sur un arbre etc.. Ils sont le plus souvent eux aussi très mouillés et souvent multicolores (arrosage à l’eau teintée).

Repas du jour :

7h : 3 riz frits calamars, 1 café, 1 Thé, 1 jus de citron = 66 000 Kips

13h : 3 soupes de nouilles, 3 boissons en bouteille = 45 000 Kips

1 Kg de mangues = 20 000 Kips

15h : = 1 grande bouteille de Coca Cola = 8 000 Kips

20h : 3 soupe de nouilles, 3 boissons en bouteille (2 thé noir et 1 Pepsi) = 45 000 Kips

1 Kg de mangues = 10 000

12 Beignets de bananes = 10 OOO Kips

Hôtel : = Guest House à Ban Ma Ni Lat, Appartement avec 3 chambres avec lits doubles (Climatiseur et WC dans chaque chambre), salle de bains commune aux 3 chambres, Pièce commune (on y a mis les vélos) = 150 000 Kips la nuit

Jour 50 – Laos  - vendredi 15/04/2011 -  Ban Ma Ni Lat – Seno (Xeno) - 53 kms

Levé à 6h30 et départ à 8h40, la journée commence mieux que celle d’hier et nous n’avons pas de problème technique jusqu’à Seno. La route est un peu plus vallonnée que les jours précédents mais reste facile malgré un revêtement rugueux. La fête du nouvel an Thaïlandais bat son plein. Il y a beaucoup de gens qui dansent sur la route et arrosent tout ceux qui passent à leur portée. Nous sommes donc régulièrement complètement trempés. Le mobile Nokia qui enregistre la trace et que je protège avec ma main à chaque arrosage n’a pas trop apprécié le traitement. Il s’arrête et ne veut plus démarrer. Ce n’est pas trop grave car il redémarrera sans problème après séchage. Il y aura donc deux traces aujourd’hui avec une interruption d’environ 6 ou 7 kilomètres.

Nous nous arrêtons à Seno pour notre repas de midi. Pierre-Jean n’est pas très en forme car il a mal à la gorge depuis deux jours (conséquences probable de la climatisation ou des ventilateurs). Comme la progression devient plus difficile à cause de la fête et que nous ne pouvons pas boucler notre périple en vélo dans les temps. Nous décidons donc de prendre un bus de Seno jusqu’à Paksé (environ 260 kms) et de prendre une journée de repos demain à Paksé. La gare routière est proche et nous nous y rendons. Nous y arrivons vers 13 heures et le bus pour Paksé passe à 14 heures.

Seno (Xeno) - Paksé = 260 kms en bus

L’autobus arrive finalement vers 14h30 et nous prenons nos billets. Le prix est de 40 000 Kips pour une personne avec son vélo (c’est du moins ce que nous pensons). Nous mettons les sacoches dans les coffres de l’autobus et les vélos sont hissés sur la galerie où ils sont attachés par le contrôleur (qui termine de les attacher après le départ de l’autobus et rentre ensuite dans l’autobus qui roule par la porte avant). Le premier arrêt est à Savannakhet (à environ 30 Kms de Seno). Après que les passagers qui avaient un billet pour Savannakhet soient descendus le bus va se garer sous un abri à l’ombre. Tous les passagers (sauf nous) descendent de l’autobus pour s’assoir sur des bancs à l’extérieur. Malgré le stationnement à l’ombre la température monte rapidement dans l’autobus. Nous descendons aussi et comprenons que l’autobus ne repart de Savannakhet qu’à 17h30 (environ 3 heures d’arrêt). Nous en profitons pour acheter des boissons et quelques biscuits car l’arrivée à Paksé est prévue vers 22h30. Le contrôleur profite de l’occasion pour nous réclamer 40 000 kips par vélo pour son travail. Ceci n’était pas prévu et nous ne sommes pas d’accord. Nous nous renseignons au guichet de la compagnie sur le prix du billet Seno / Paksé. On nous dit que c’est 20 000 kips par personne plus 20 000 Kips par vélo. C’est bien ce que nous avons payé. Le contrôleur qui nous observait commence une conversation avec la guichetière et le prix passe à 40 000 kips pour une personne. Tout ceci sent la petite arnaque au touriste. Nous demandons de voir les tarifs mais il ne semble pas qu’il y ait de tarif écrit. Le contrôleur doit quand même se rendre compte que nous avons compris son petit jeu et il accepte notre offre de 10 000 Kips de pourboire par vélo pour le chargement. Il semble même très satisfait lorsque nous lui donnons 40 000 Kips (moins de 4 euros) en le félicitant pour son excellent travail.

Le bus part à l’heure prévue et rencontre les mêmes problèmes que nous en vélo. Arrêt par des groupes de fêtards et arrosage. Comme il n’est pas possible de garder toutes les fenêtres fermées à cause de la chaleur il faut compter sur la rapidité des passagers installés coté fenêtres pour ne pas être arrosé. Quelques personnes se font quand même mouiller et nous recevons tous un peu d’eau. Malgré ces petits imprévus l’autobus arrive à peu près à l’heure à la gare routière de Paksé. Nous récupérons vélos et sacoches en bon état et cherchons le meilleur moyen de rejoindre le centre ville car la gare routière est à 8 kilomètres de celui-ci. Nous avons deux solutions : le touc touc (moto transformée en mini bus) ou nos vélos (mais il fait nuit). Le chauffeur du touc touc nous fait une offre à 90 000 Kips pour nous trois avec nos vélos (pour 8 kms, à comparer avec les 120 000 Kips pour 260 Kms). Un Laotien parlant un français parfait se mêle à notre conversation. Il nous indique un hôtel proche de la gare routière mais cela ne nous convient pas car trop excentré. Nous le sollicitons pour négocier un prix à 60 000 kips pour le Touc Touc. Le chauffeur reste sur son prix. Nous décidons donc de faire le trajet en vélo et commençons à accrocher nos sacoches aux vélos. C’est suffisant pour que notre prix convienne subitement au chauffeur de touc touc. Les vélos sont à nouveau chargés (2 entre les sièges et 1 sur le toit) et nous partons pour une dizaine de kilomètres. Le touc touc nous dépose devant une guest house qui est complète. Nous trouvons une chambre qui nous convient à une centaine de mètres de l’endroit ou le touc touc nous a déposés. Il est trop tard pour aller manger. Nous nous rattraperons demain et pour l’instant nous avons surtout besoin de dormir.

Repas du jour :

7h : 3 soupes de nouilles, 1 kg de mangues, 3 Pepsi = 46 000 Kips

12h : 3 soupes de nouilles, 3 Pepsi = 39 000 Kips

Hôtel : = Guest House à Paksé, chambre avec 2 lits doubles, eau chaude, climatiseur= 120 000 Kips la nuit

Transports :

Autobus Seno – Paksé = 120 000 Kips + 40 000 Kips pour le chargement des vélos = 160 000 Kips

Transport Gare routière de Paksé – Centre ville de Paksé = 60 000 Kips

Jour 51 – Laos - samedi 16/04/2011 - Paksé repos

Pas de réveil ce matin et le réveil naturel nous sort du lit vers 8 heures. Nous déposons notre linge à laver à la Guest House qui fait laverie et partons déjeuner en ville. Nous nous arrêtons dans un petit restaurant dont la tenancière parle bien le français. Il y a aussi d’autres tables de français qui se racontent leurs vies et leurs voyages (dommage mais c’est mieux parfois de ne pas comprendre ce que les gens se disent). Nous faisons ensuite un petit tour en ville. Elle n’est pas grande et encore endormie après les nuits de fête. C’est bien pour nous car les jeunes arroseurs ne sont pas encore à l’œuvre. Nous passons devant une église Catholique qui est un vestige de la présence française. Nous y entrons pour voir à quoi elle ressemble. Elle est très simple et assez dépouillée. A l’extérieur il y une réunion de personnes de type asiatique. Nous supposons que c’est la communauté chrétienne de la ville. Nous nous dirigeons ensuite vers le marché ou nous faisons quelques achats (fruits et gâteaux). Nous voulions visiter le super marché (Tang Frères comme à paris) de la ville, qui est parait-il le seul au Laos, mais il est fermé pour les jours de fêtes. Nous nous dirigeons ensuite vers le Mékong ou nous déjeunons dans un restaurant flottant bien équipé et propre. Au retour nous faisons une halte, après quelques détours pour éviter les arroseurs plus excités que jamais, dans un café Internet pour lire nos messages et mettre à jour le site. Après l’heure (ou les 2 pour moi) la situation a empiré et il faut faire beaucoup de détours pour ne pas se faire tremper. Il est 17 heures et nous décidons d’attendre sagement à la guest house que la situation se calme (en général à la tombée de la nuit) avant de ressortir pour le repas du soir.

Repas du jour :

8h30 : 1 soupe de légumes, 2 pains, 2 confitures, 1 café noir, 1 chocolat chaud, 1 jus d’orange, 1 thé glacé en bouteille = 69 000 Kips

13h : 1 spaghetti Bolognaise, 1 riz crevettes, 1 nouilles avec œufs et amandes, 1 salade de fruits, 1 grande bouteille de bière, 2 Pepsi = 106 000 Kips

20h : 3 pains indiens, 1 nouille avec poulet, 1 part de poulet indien, 2 grandes bieres, 1 pepsi, 1 pancake = 80 000 Kips

Hôtel : Guest House Marin Thachaleun à Paksé, chambre avec 2 lits doubles, eau chaude, climatiseur= 120 000 Kips la nuit

Jour 52 – Laos - dimanche 17/04/2011 - Paksé – Vat Phu (Champassak) - 45 kms

Réveil à 6h30 ce matin mais il fait orage et la pluie tombe drue. Nous nous accordons un petit supplément de repos. Nous déjeunons à 8h30 dans un restaurant indien et nous prenons la route vers 10h30 après avoir fait quelques achats au marché local. Il ne pleut plus mais les arrosages du nouvel an Thai ont repris. Nous nous en tirerons assez bien aujourd’hui, Pierre-Jean sera le seul à avoir droit à un arrosage copieux.

Nous voulons nous rendre au Vat Phu (temple ancien) qui est sur la rive droite du Mékong. Un pont traverse le Mékong au sud de Paksé. Deux kilomètres après le pont nous prenons à gauche en direction de Champassak (tout droit la route conduit en Thaïlande). Le revêtement est rugueux et bosselé sur environ deux kilomètres et ensuite il y a un excellent enrobé et pratiquement aucune circulation. Première crevaison roue avant de Pierre-Jean après 20 kilomètres de bonne route. La cause est un défaut de la chambre à air (Décathlon) et ne nous inquiète pas trop. Au kilomètre 35 (environ) nous arrivons sur des travaux et devons rouler sur une route empierrée sur quelques kilomètres. Deux nouvelles crevaisons de Pierre-Jean (roue avant et roue arrière) en l’espace de 4 kilomètres. Les chambres à air sont percées à de multiples endroits (pincement ou surpression excessive due au poids et aux trous sur la route). Après quelques rustines nous abandonnons les réparations et mettons les deux chambres réparées et encore utilisables qu’il nous reste. Après Champassac la route est à nouveau goudronnée et nous continuons une dizaine de kilomètres jusqu’au site du Vat Phu.

Nous y arrivons vers 15h30 juste en même temps que la pluie. L’entrée au site ferme à 18 heures et nous décidons de chercher une chambre pour la nuit avant de commencer la visite. La recherche est facile car il y a une guest house à une vingtaine de mètres du site. La chambre est basique mais elle ne coûte que 50 000 Kips la nuit. Nous nous y installons et, la pluie ayant cessée, nous partons à pieds pour la visite du Vat Phu. Il est 16h15 et l’entrée coûte 30 000 Kips par personne et le musée ferme à 16h30. Le guide du routard indique que le musée est sans intérêt mais nous négocions quand même la possibilité de le visiter demain matin avec nos billets. La visite du site nous occupe jusqu’à la nuit car il est assez grand et il y a beaucoup de choses à voir. Ce site est en mauvais état. Certaines parties sont en cours de restauration et d’autres en état de ruine. Personnellement je préfère cela aux sites multimillénaires «flambants neufs».

Ensuite nous dinons (notre premier repas depuis le petit déjeuner) dans un restaurant à proximité et rentrons à la guest house pour la douche et la corvée « chambre à air ». Nous arrivons à en réparer deux et une troisième avec un doute car le trou était aussi large que la rustine. Cela devrait convenir si la route n’est pas trop mauvaise demain. Il ne nous reste que 6 rustines. Cela fait très peu comparativement à notre cadence de crevaison. La chambre à air de 650 que Pierre-Jean avait achetée ne convient pas car la valve est trop grosse. Il faudra maintenant que nous nous arrêtions chez tous les réparateurs de cycles que nous voyons pour essayer de nous procurer rustines et chambres à air compatibles avec nos roues.

Demain nous prenons la direction des 4 000 iles (iles sur le Mékong) à l’extrême sud du Laos. Il y a plusieurs possibilité d'itinéraire, nous ferons le choix demain.

Repas du jour :

8h30 : 2 petit pain avec confiture et beurre, 1 petit pain avec deux œufs au plat, 1 café noir, 1 thé noir et 1 thé Malaisien = 33 000 Kips

16 heures : 3 pepsi = 15 000 Kips

18h30 : 2 nouilles frites avec œufs, viande et légumes, 1 riz frit omelette, 1 thé glacé en bouteille, 2 jus de mangue = 67 000 Kips

Hôtel : = Guest House, chambre avec 1 lit double et 1 lit simple, eau froide, ventilateur= 50 000 Kips la nuit

Visite : Vat Phu = 3 x 30 000 = 90 000 Kips

Jour 53 – Laos - lundi 18/04/2011 - Champassak (Vat Phu) – Ban khi Nak - 129 kms

Réveil à 6h30 ce matin avec de bonnes résolutions concernant les problèmes récurrents de crevaison du vélo de Pierre-Jean. Nous enlevons les valves et découpons le pourtour de deux chambres à air percées et irrécupérables. Les chambres à air ainsi découpées sont placées au dessus de la bande de fond de jante et elles jouent le même rôle de protection. Elles protègent également la chambre à air placée au dessus des imperfections de la jonction pneu/jante. Nous remettons les anciens pneus avec la protection anti crevaisons préalablement biseautées à la coupure (perpendiculaire au pneu). 

Ensuite petit déjeuner et visite du musée du Vat Phu (nous avions négocié l’entrée avec nos billets d’hier). Ce musée est très petit mais il contient de belles pièces issues du Vat Phu ou d’autres sites proches. Nous prenons la route vers 10 heures sans encore savoir si nous restons rive droite du Mékong (plus court mais pas de traversée organisée du Mékong) ou si nous revenons vers l’embarcadère de Champassac (environ 10 kilomètres en sens opposé à notre direction). A la jonction nous suivons sur environ un kilomètre la route rive droite du Mékong. Elle s’en éloigne assez rapidement et le GPS nous place sur une route qui conduit au Cambodge via une frontière locale par laquelle nous ne pouvons pas passer. Nous voudrions aussi pouvoir rejoindre le Mékong avant d’entrer au Cambodge et passer une journée ou deux sur une des 4000 Iles Laotiennes du Mékong. Nous n’avons pas de cartes assez précises et nous ne savons pas si la route que nous suivons nous donnera ou non la possibilité de faire ce que nous voulons. De plus la frontière Cambodgienne remonte, rive droite du Mékong, jusqu’à Kong Island qui est la grande ile la plus au nord du Mékong. Cette ile n’a pas beaucoup d’intérêt et nous voudrions aller sur deux iles qui communiquent par un ancien pont de chemin de fer et qui sont situées environ 25 kilomètres plus au sud. De plus, même si le goudron est excellent à la sortie de Champassac, nous ignorons si la route rive droite du Mékong ne se termine pas en piste impraticable (les crevaisons d’hier sur mauvaises routes nous incitent à éviter ce terrain). Si nous pouvons rejoindre le Mékong en face de Kong Island il faudra encore trouver une pirogue qui veuille bien nous y conduire avec les vélos et ensuite encore trouver une autre pirogue pour rejoindre les iles plus au sud.

Toutes ces considérations pesées nous décidons de remonter au nord jusqu’à l’embarcadère de Champassac et de traverser le Mékong pour rejoindre la route 13 rive gauche. Ceci rallonge notre itinéraire du jour d’une trentaine de kilomètres mais semble moins risqué. Nous changeons de l’argent à Champassac et nous nous rendons à l’embarcadère. Il y a des bacs (un plancher sur 3 grosses pirogues) pour faire passer les voitures. Nous ne savons pas si ces bacs partent à heure fixe ou lorsqu’ils sont complets mais nous n’avons pas à nous poser la question puisque vélo et vélomoteurs (scooters, motos etc..) peuvent traverser sur des mini bacs (un plancher sur deux petites pirogues). La traversée coûte 10 000 Kips pour une personne et un vélo. Les mini bacs ne peuvent pas transporter plus de 2 ou 3 véhicules à 2 roues. Nous arrivons à nous caser à trois sur le petit plancher et partons immédiatement après avoir payé le passage. Nous restons debout à tenir nos vélos pour qu’ils ne tombent pas à l’eau pendant la traversée (environ 10 minutes) et arrivons sans problème sur l’autre rive. Il faut encore faire 7 à 8 kilomètres pour rejoindre la route 13 qui à cet endroit passe assez loin du Mékong.

Après un rapide repas nous suivons ensuite la route 13 direction Sud. Elle est, comme tout l’itinéraire de ce jour, facile car presque plate. Nous avançons bien et c’est nécessaire car nous sommes partis tard et nous devons faire au moins 120 kilomètres aujourd’hui avant de trouver un hôtel ou une guest house pour dormir. Nous faisons une pause boissons (pas de restaurant depuis 15 kilomètres) à environ 40 kilomètres de la ville supposée héberger des hôtels. Au moment de repartir nous voyons arriver deux cyclistes qui suivent le même itinéraire que nous. C’est un couple de français parti pour un tour du monde depuis un an déjà. Ils viennent d’obtenir leur visa pour la Chine (pas facile dans la région pour les français en ce moment, seul le consulat de chine à Vientiane le délivre).

Nous repartons vers 16h30 et pensons arriver à la ville de Muang Kong à la nuit tombante. Nous avançons vite et devrions en effet arriver avec la nuit. Cependant le ciel se noirci derrière nous et un très fort vent du Sud nous ralenti. Au kilomètre 102 nous nous arrêtons dans une maison en bordure de route lorsqu’il devient certain que le ciel va se vider sur nos têtes.

Notre intuition ne nous a pas trompés et quelques minutes plus tard c’est un déluge qui s’abat sur la petite maison qui nous abrite. D’autres véhicules à deux roues font comme nous et viennent s’abriter. Les occupants de la pauvre maison de bois, tôles et paille trouve une place à l’abri pour tout le monde. Il semble que lorsqu’il pleut fort l’abri est considéré comme quelque chose de normal et qui ne peut pas être refusé. Certains partent lorsque la pluie a diminuée mais tombe encore drue. Il est vrai qu’ils étaient totalement trempés. L’arrêt avait probablement été motivé par des questions de sécurité. Les remerciements à ceux qui ont fourni l’abri ne semblent pas nécessaires car tous partent, lorsqu’ils jugent que c’est le bon moment, sans un mot. L’orage provoque une coupure d’électricité et les occupants de la maison installent quelques lampes de poche pour faire un peu de lumière.

Nous sommes de loin ceux qui craignent le plus la pluie car nous reprenons la route, équipés de nos vêtements de pluie et d'un éclairage de fortune, (lampe frontale et un seul vélo qui ferme la marche avec un éclairage arrière) lorsqu’il ne tombe plus que quelques gouttes. L’arrêt à duré une bonne heure et il fait nuit noire. Nous avons encore 17 kilomètres à parcourir avant de rejoindre Muang Kong. La pluie à cessée mais il y a toujours des éclairs qui déchirent le ciel et qui aussi nous éclairent parfois. Les véhicules qui nous doublent et nous croisent avancent lentement et ne présentent pas de danger. Par contre les piétons qui circulent à pied dans les villages encore privés d’électricité n’ont, le plus souvent, pas d’éclairage et nous les distinguons mal (notre éclairage avant n’est pas non plus très performant). Il y a beaucoup de deux roues arrêtés et mal garés au bord de la route. Leurs conducteurs et passagers s’affairent à pêcher les grenouilles à la lampe dans les mares ou les rivières. Les croassements qui accompagnent les motos qui nous croisent ou nous doublent nous indiquent que la pêche a été bonne. Il faut dire aussi qu’il y a des quantités de grenouilles qui traversent la route. Nous en écrasons probablement quelques unes.

La pluie recommence, beaucoup moins fort mais avec quand même de grosses gouttes, lorsque nous sommes à 3 kilomètres de Muang Kong. Nous ne trouvons rien dans cette ville et même nous ne la voyons pas, il fallait peut être bifurquer à droite mais nous n’avons pas vu le carrefour (il n’y a toujours pas d’électricité, nous ne la retrouverons que quelques kilomètres plus loin). Nous demandons dans un restaurant qui nous indique un hôtel à 4 kilomètres (nous avons déjà fait 6 kilomètres de plus que ce que les bornes indiquaient pour Muang kong). Nous trouvons en effet, environ 4 kilomètres plus loin, un hôtel avec un restaurant encore ouvert. Il faut prendre 2 chambres pour nous 3 mais le prix est très correct et nous n’avons, vu la situation, aucune hésitation. Nous avons finalement parcouru 27 kilomètres de nuit aujourd'hui. Après une douche bien nécessaire car nous sommes couvert de boue nous nous rendons au restaurant. Il se préparait à fermer mais nous reçoit très bien et prépare rapidement notre repas.

Nous n’avons pas eu de crevaison sur le vélo de Pierre-Jean aujourd’hui mais il faut encore attendre quelques jours avant dire que cela est dû à notre intervention improvisée du matin (double chambre à air).

Repas du jour :

8h30 : 3 Œufs frits (3 œufs au plat) avec baguette, 2 café noir (thé offert), 1 chocolat chaud, 1 Pepsi = 70 000 Kips

11h30 : 3 soupe de nouille et 1 grande bouteille de Coca Cola= 42 000 Kips

16h : 3 Coca Cola en canette = 15 000 kips

22h : 3 Riz frits avec omelette, 1 ice Thea, 1 grande bouteille de bière, 1 Thé chaud = 95 000 Kips

Hôtel : = Hôtel Yensavay à Ban Khi Nak, 2 chambre avec 2 lits simples, eau froide, ventilateur= 50 000 Kips la chambre soit 100 000 Kips

Jour 54 – Laos - mardi 19/04/2011 - Ban khi Nak – Don Det (vélo, pirogue, visite) - 27 kms

Réveil à 6h30 ce matin et petit déjeuner à l’hôtel. Nous suivons sur quelques kilomètres la route 13 en direction du Cambodge et bifurquons sur la droite en direction de l’embarcadère pour Don Det. Nous embarquons nos vélos sur une pirogue et arrivons rapidement sur Don Det (une des quatre milles iles du Mékong). Il y a beaucoup de restaurants de guest house et de touristes à proximité de l’embarcadère. Il n’y a que des chemins sur l’ile et nous suivons la cote Est vers le sud sur environ deux kilomètres. Nous trouvons des bungalows rustiques mais sympathiques qui nous conviennent. Nous y posons nos bagages et partons vers l’ile de Don Khone qui est reliée à Don Det par un pont (ancienne voie ferrée). Nous en faisons le tour (chutes d’eau, plages etc..) et nous y déjeunons. C’est beau, très calme et reposant.

C’est notre dernier jour au Laos. Nous sommes à moins de 20 kilomètres de la frontière Cambodgienne et nous la passerons demain.

Repas du jour :

8h30 : 3 Œufs frits (3 œufs au plat) avec baguette, 2 café noir, 1 chocolat chaud = 45 000 Kips

11h30 : 1 sandwich au thon, une assiette de nems, 1 nouilles avec oeufs et légumes, 2 thés chauds, 1 coca cola = 63 000 Kips

17h : 1 soupe de nouilles, 2 nouilles frites au poulet, 1 jus d’ananas, 1 jus d’orange, 1 Coca cola = 67 000 kips

22h : 3 Riz frits avec omelette, 1 ice Thea, 1 grande bouteille de bière, 1 Thé chaud = 95 000 Kips

Hôtel : = 2 bungalows sur l’ile de Don Det, toilettes communes, eau froide, ventilateur= 30 000 Kips la chambre soit 60 000 Kips

Transports : Passage sur Don det en pirogue (3 x 20 000 Kips) = 60 000 Kips

Entrée à Don Khone (3 x 20 000 Kips) = 60 000 Kips

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